lundi 12 janvier 2015

San Carlos de Bariloche

"Loin des yeux, loin du coeur" je ne sais pas qui a dit cela mais je peux vous dire qu'il n'en est rien. Nous sommes loin de vous mais ressentons avec et comme vous la douleur et le dégoût que peut provoquer un tel acte de barbarie, indigne de personnes humaines. Nous nous tenons informés dès que nous le pouvons c'est à dire lorsque internet nous le permet. Les argentins avec qui nous avons discutés, compatissent et se posent les mêmes questions que nous, qu'est ce que ça va donner ? 

Nous pensons bien à vous tous.

Mercredi 7 et jeudi 8 : deux jours consacrés au déplacement vers Bariloche. Nous sommes partis le 7 à 16h et arrivés le 8 à 20h 30. Plus de trente heures de bus ! Sacré itinéraire, de El Calafate on a traversé la Patagonie pour rejoindre Rio Gallegos, sur la côte Est que l’on a remonté jusqu'à Comodoro Rivadavia puis on est revenu vers le Chili pour remonter vers Bariloche ! Après tout ces kms, on pourrait penser que l’on a eu plein les mirettes. Eh bien non ! La pampa Argentine dans toute sa splendeur. De temps à autres une entrée d’estancias seulement l’entrée, je me demande bien ou peuvent-elles se cacher. Dans lignes électriques, qui nous font imaginer qu’il doit bien y avoir une vie quelque part, mais où ?? De ci de là quelques moutons ou guanacos, perdus dans l’immensité. Les villages peu nombreux et distant entre eux entre 100 et 150 km si ce n'est plus. Au petit matin, nous apercevons des pompes, des raffineries, nous sommes dans les champs de pétrole. Dans l’après midi, au fin fond de l’horizon, nous apercevons un massif montagneux. Enfin nous nous rapprochons de la frontière Chilienne. Nous sortons de ce néant, nous avons vu de nos propres yeux, qu'il n'y avait pas grand chose à voir sur près de 1300 km !! Aux abords d’Esquel, la végétation est plus dense, le plat pays laisse place aux piémont puis aux massifs de la Cordillère. Petit à petit, les forêts d’épineux recouvrent les versants, les lacs reprennent le dessus sur la pampa, nous entrons dans le parc national Nahuel Huapi. Nous sommes à San Carlos de Bariloche, également surnommé, la petite Suisse.


La maison du parc

L’hôtel de ville



Depuis la plage de la mairie
La patinoire

Au bord du lac Nahuel Huapi
Vendredi 9 : San Carlos de Bariloche a été fondée par les suisses et les allemands. Il y a des similitudes avec nos Alpes, chalets en bois, versants recouverts de pins et capitale nationale du chocolat. On y trouve des hôtels nommés Chamonix ou Mont Blanc et de véritables Saint Bernard avec le tonneau sous le cou. Ceci sont là uniquement, à des endroits stratégiques, pour être photographiés avec les touristes.  Eh oui, c'est ça aussi la Patagonie. La ville trempe ses pieds dans le lac Nahuel Huapi et est entourée par des sommets enneigés tel le Cerro Catedral, la plus importante station de ski de l’Amérique du Sud. Dans l’après midi, nous prenons la navette pour monter au Cerro Otto et profiter du point de vue sur les alentours.


Depuis le Cerro Otto





Le Cerro Otto, on a eu la flegme d'y monter à pied
Puis descente dans la ville, c’est une vraie station balnéaire, petits marchés artisanaux, spectacles et animations organisés sur et autour de la grand place.







Toujours des voitures incroyables et qui roulent ! Le contrôle technique n’existe pas ici.








Samedi 10 : le programme du jour, cabalgatas. Un  mini bus vient nous chercher pour nous mener à une estancia. Nous quittons Bariloche et une dizaine de km après la ville, nous retrouvons la pampa. Nous parcourons une trentaine de km et arrivons à l’estancia. Accueil chaleureux, à l’intérieur le feu est allumé en prevision des braises pour l’asado, les gauchos sont prêts, les chevaux n’attendent que nous. Nous montons tant bien que mal, avec l’aide du gaucho, sur nos montures. François et moi fermons la marche, nos chevaux semblant moins rapides que les six autres. Après quelques conseils, c'est mieux à tel point que voulant doubler un cheval, celui ci asséne un coup de sabot sur le tibia de ma monture. Aussitôt le gaucho intervient et rétablit la situation. Du côté de Sancho Pansa, rien n’évolue, il ferme toujours la marche et ce pour le restant de la journée. Sa monture doit être programmée pour rester en fin de peloton !


Les montures n’attendent que nous. 


Trop facile le gaucho 

Mais où sont ils passés ?



A 13 h nous retournons à l’estancia pour un copieux et excellent asado avant de repartir pour une seconde balade à cheval. D’une superficie de 37000 hectares, l’activité principale est la production de laine de mouton. Malheureusement, nous ne pouvons pas visiter la véritable estancia, les propriétaires ne voulant pas mélanger le travail avec le tourisme. Donc, nous sommes reçus dans un décor de "cinema" heureusement, les chevaux ne sont pas en bois !

On va se régaler

C'était trop bon, j’ai trop mangé

C'est reparti

Calamity Jane

Enfin libres, qu'est ce qu'il faut pas faire...
 
Dimanche 11 : nous prenons le bus pour faire le tour des 7 lacs. Le soleil brille et le ciel bleu peignent les lacs d’un bleu intense. Le décor est magnifique. Nous faisons quelques arrêts photos et pause pipi à Villa la Angostura. Petite ville  très chic, nous devinons des belles demeures ainsi que des centres hôteliers cachés au milieu des pins. Pause repas à San Martin de los Andes, sur le lac, les bateaux sont de sortie, le baigneurs profitent de l’été pour se mettre à l’eau. Pourtant, au bord de l'eau, l’air est frais, je relève la fermeture éclair de ma polaire.







 







Demain nous revenons à Buenos Aires et disons au revoir à la Patagonie. Nous y avons passé un magnifique séjour, vu des paysages très différents mais tous inoubliables. De Ushuaia à San Carlos de Bariloche, il y en a pour tous les goûts et toutes les températures.